EPIDEMIE DE CHOLERA EN HAITI

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jeudi 28 octobre 2010

Psychose du choléra en Haïti: un centre de traitement attaqué

Publié le 27 octobre 2010
Agence France-Presse Saint-Marc, Haïti
Des habitants de Saint-Marc ont jeté des pierres
en direction du  personnel médical de MSF, qui tentait
d'installer  un centre e traitement en dehors de l'Hôpital
St-Nicolas, débordé par les malades. Sur la photo, des
casques bleus argentins discutent  avec des enfants,
alors qu'ils montent la garde devant le centre
médical en question. PHOTO: NICHOLAS KAMM, AFP
Un centre de traitement du choléra de Médecins sans Frontières (MSF) dans la ville haïtienne de Saint-Marc (centre) a été attaqué par des manifestants qui redoutaient une propagation de l'épidémie, a constaté mercredi l'AFP.
Des habitants de la ville, située au coeur de l'épidémie à environ 100 km au nord de la capitale, ont jeté des pierres mardi soir en direction du personnel médical de l'association humanitaire, qui tentait d'installer ce centre de traitement en dehors de l'Hôpital St-Nicolas, débordé par les malades.
«La construction d'un centre d'une capacité de 400 lits allait être achevée quand un groupe de personnes ont manifesté violemment contre l'ouverture de l'établissement. Plusieurs tentes ont été brûlées. Aucun blessé grave n'est à déplorer», a indiqué MSF dans un communiqué.
Des casques bleus argentins de la Mission des Nations unies en Haïti (MINUSTAH) sont intervenus pour mettre fin aux échauffourées, ont indiqué des responsables sur place. Mercredi, ces soldats montaient la garde pendant que ce qui restait du centre médical était démonté.
À l'hôpital, le Dr Yfto Maquette a expliqué que le centre de MSF devait être installé à proximité de deux écoles et que les habitants ont craint que l'afflux de patients ne propage l'épidémie, qui a fait près de 300 morts et plus de 4000 malades.
«L'idée était de désengorger l'hôpital en installant des patients dans le centre mais nous aurions dû commencer par parler à la population pour qu'elle comprenne ce que nous étions en train de faire», a déclaré à l'AFP le Dr Maquette, dans la cour de l'Hôpital St-Nicolas où des centaines de patients attendaient sur des lits de camp d'être pris en charge.
Le Dr Maquette a précisé que 800 malades étaient en cours de traitement à l'hôpital, où 300 nouveaux cas arrivent chaque jour depuis le début de l'épidémie provoquée par l'eau contaminée de l'Artibonite, fleuve qui arrose le département du même nom.
Des rumeurs circulent dans le pays sur l'origine de l'épidémie, qui reste un mystère, et font un lien avec l'aide étrangère, incriminant particulièrement des soldats népalais de l'ONU.
La MINUSTAH a démenti: certains croient «que des matières organiques humaines jetées dans une rivière (...) par la MINUSTAH sont à l'origine de l'épidémie (...), mais (la mission) utilise en fait sept fosses septiques».
À Genève, une responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé qu'il était «absolument impossible» que la maladie ait été apportée par des humanitaires venant d'autres pays. Selon elle, ce n'est pas la première fois que le choléra apparaît dans un pays sans qu'aucune explication ne soit trouvée.
En attendant, l'incident de mardi soir retarde les efforts de MSF pour lutter contre l'épidémie.
«La conséquence majeure est que nous sommes désormais incapables de répondre à l'épidémie de choléra dans la région de l'Artibonite de manière efficace et dans les meilleures conditions possibles», a déclaré Francisco Otero, chef des équipes d'intervention d'urgence MSF à Saint-Marc, cité dans le communiqué.
«Isoler les malades atteints de choléra est essentiel pour limiter le risque de contamination pour le reste de la population hospitalière. Un centre opérationnel aurait soulagé la pression que connaît l'hôpital, débordé par un nombre élevé de malades», a expliqué M. Otero.

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