EPIDEMIE DE CHOLERA EN HAITI

.............APRES LE TERRIBLE TREMBLEMENT DE TERRE DU 12 JANVIER, HAITI ET LES HAITIENS FONT FACE A UNE TERRIBLE EPIDEMIE DE CHOLERA...DEJA PLUS DE 1810 MORTS...PLUS DE 35.000 HOSPITALISES ET PLUS DE 90.000 CONTAMINES..ACTIONS POUR HAITI VOUS INFORME REGULIEREMENT SUR LA SITUATION.....

jeudi 28 octobre 2010

Editorial / Honteux !

Publié le lundi 25 octobre 2010 à 11H09
Dévastée par un séisme le 12 janvier dernier, Haïti est en proie à une épidémie de choléra. Neuf mois après le tremblement de terre, la solidarité mondiale accouche d’une catastrophe sanitaire ayant déjà entraîné plus de 250 décès. Quelle honte !
Il ne s’agit évidemment pas de clouer au pilori les personnels des associations humanitaires qui, ici comme ailleurs, donnent le meilleur d’eux-mêmes. Mais, il n’y a pas de quoi être fier de l’action de nos nations, dites développées. Même dans un pays aussi pauvre qu’Haïti, la dernière épidémie de choléra était tellement lointaine que la majorité de la population ne connaissait pas la maladie. C’est dire…
Et pourtant, les ruines de Port-au-Prince tremblaient encore que les grands de ce monde se succédaient pour jurer, la main sur le cœur, qu’Haïti pouvait compter sur la générosité planétaire pour se reconstruire. Fonds de solidarité international par ci, promesses d’aide en tous genres par là, le temps que l’aéroport soit de nouveau praticable et on allait voir ce qu’on allait voir. On voit…
Haïti, ce sont moins de 10 millions de personnes qui vivent sur un territoire à peine plus grand que la Champagne-Ardenne. Et tout le savoir faire des pays industriels n’a pu empêcher ce morceau d’île de patauger dans l’eau souillée ? Une monnaie baptisée gourde ne devrait pas prédestiner à mendier l’eau potable… Donner à chaque catastrophe selon ses moyens pourquoi pas ? Par croyance religieuse, solidarité politique ou simple générosité, peu importe. Mais, il est primordial que la communauté internationale prenne le relais et remplisse sa mission jusqu’au bout. Parce qu’à force d’être rat, ce n’est pas seulement le choléra qui va sévir…
Jean-Michel Roustand
http://www.lunion.presse.fr/article/editos/editorial-honteux

Psychose du choléra en Haïti: un centre de traitement attaqué

Publié le 27 octobre 2010
Agence France-Presse Saint-Marc, Haïti
Des habitants de Saint-Marc ont jeté des pierres
en direction du  personnel médical de MSF, qui tentait
d'installer  un centre e traitement en dehors de l'Hôpital
St-Nicolas, débordé par les malades. Sur la photo, des
casques bleus argentins discutent  avec des enfants,
alors qu'ils montent la garde devant le centre
médical en question. PHOTO: NICHOLAS KAMM, AFP
Un centre de traitement du choléra de Médecins sans Frontières (MSF) dans la ville haïtienne de Saint-Marc (centre) a été attaqué par des manifestants qui redoutaient une propagation de l'épidémie, a constaté mercredi l'AFP.
Des habitants de la ville, située au coeur de l'épidémie à environ 100 km au nord de la capitale, ont jeté des pierres mardi soir en direction du personnel médical de l'association humanitaire, qui tentait d'installer ce centre de traitement en dehors de l'Hôpital St-Nicolas, débordé par les malades.
«La construction d'un centre d'une capacité de 400 lits allait être achevée quand un groupe de personnes ont manifesté violemment contre l'ouverture de l'établissement. Plusieurs tentes ont été brûlées. Aucun blessé grave n'est à déplorer», a indiqué MSF dans un communiqué.
Des casques bleus argentins de la Mission des Nations unies en Haïti (MINUSTAH) sont intervenus pour mettre fin aux échauffourées, ont indiqué des responsables sur place. Mercredi, ces soldats montaient la garde pendant que ce qui restait du centre médical était démonté.
À l'hôpital, le Dr Yfto Maquette a expliqué que le centre de MSF devait être installé à proximité de deux écoles et que les habitants ont craint que l'afflux de patients ne propage l'épidémie, qui a fait près de 300 morts et plus de 4000 malades.
«L'idée était de désengorger l'hôpital en installant des patients dans le centre mais nous aurions dû commencer par parler à la population pour qu'elle comprenne ce que nous étions en train de faire», a déclaré à l'AFP le Dr Maquette, dans la cour de l'Hôpital St-Nicolas où des centaines de patients attendaient sur des lits de camp d'être pris en charge.
Le Dr Maquette a précisé que 800 malades étaient en cours de traitement à l'hôpital, où 300 nouveaux cas arrivent chaque jour depuis le début de l'épidémie provoquée par l'eau contaminée de l'Artibonite, fleuve qui arrose le département du même nom.
Des rumeurs circulent dans le pays sur l'origine de l'épidémie, qui reste un mystère, et font un lien avec l'aide étrangère, incriminant particulièrement des soldats népalais de l'ONU.
La MINUSTAH a démenti: certains croient «que des matières organiques humaines jetées dans une rivière (...) par la MINUSTAH sont à l'origine de l'épidémie (...), mais (la mission) utilise en fait sept fosses septiques».
À Genève, une responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé qu'il était «absolument impossible» que la maladie ait été apportée par des humanitaires venant d'autres pays. Selon elle, ce n'est pas la première fois que le choléra apparaît dans un pays sans qu'aucune explication ne soit trouvée.
En attendant, l'incident de mardi soir retarde les efforts de MSF pour lutter contre l'épidémie.
«La conséquence majeure est que nous sommes désormais incapables de répondre à l'épidémie de choléra dans la région de l'Artibonite de manière efficace et dans les meilleures conditions possibles», a déclaré Francisco Otero, chef des équipes d'intervention d'urgence MSF à Saint-Marc, cité dans le communiqué.
«Isoler les malades atteints de choléra est essentiel pour limiter le risque de contamination pour le reste de la population hospitalière. Un centre opérationnel aurait soulagé la pression que connaît l'hôpital, débordé par un nombre élevé de malades», a expliqué M. Otero.

L'école pour tous les enfants d'Haïti

Publié le 27 octobre 2010
Brigitte Trahan Le Nouvelliste
(Shawinigan) Le Comité d'accueil des personnes immigrantes de Shawinigan (CAPI), a lancé, hier, une pétition d'envergure internationale en faveur de la scolarisation des enfants haïtiens.
Le CAPI sera appuyé dans sa démarche par le Groupe de réflexion et d'action pour une Haïti nouvelle, le GRAHN, un organisme créé il y a quelques semaines par la diaspora haïtienne.
Le CAPI entend mettre à contribution les unités du GRAHN qui sont réparties dans huit principaux pays dans le monde, ce que les instigateurs du projet appellent le Grahn-Monde.
Non seulement l'initiative de cette pétition part-elle de Shawinigan, mais c'est le CAPI de Shawinigan qui gérera l'ensemble des pétitions qui circuleront dans les 28 GRAHN du monde, en Afrique, en Europe, au Canada, aux États-Unis, à Cuba, aux Caraïbes, en République dominicaine et en Haïti.
«Croyez donc en Shawinigan. Les gens attendent que ça origine de Montréal ou de Toronto», a lancé hier l'ex-sénatrice Madeleine Plamondon, porte-parole de cette initiative.
L'école pour tous les enfants d'Haïti. C'est le rêve que souhaitent concrétiser en 20 ans le Grahn-Monde et le GRAHN-Mauricie, a expliqué Claude Bélizaire, bénévole de première heure pour toutes les causes touchant son pays d'origine.
Pour les intellectuels haïtiens qui se trouvent aux quatre coins de la planète, il est clair que la reconstruction du pays doit passer par l'éducation.
Actuellement, «la moitié des enfants haïtiens n'ont jamais eu accès à l'école», signale Andrée Hammond, président du CAPI.
Pour Madeleine Plamondon aussi, la renaissance d'Haïti passe par la scolarisation des enfants. «Ça dépasse les situations temporaires. Quand on montre à lire à un enfant, on lui donne une deuxième vie», plaide-t-elle.
«Lire développe l'esprit critique et permet de participer à l'histoire de son pays. Quand les édifices s'effondrent et que les maisons sont saisies, une chose qui n'est jamais saisie, c'est ce qu'on a à l'intérieur de soi», fait-elle valoir.
La lecture, rappelle Mme Plamondon, permet de prendre connaissance de plusieurs points de vue sur un même sujet, donc de développer son sens critique, une qualité fort importante pour reconstruire un pays.
La pétition sera remise au gouvernement canadien «à qui nous demandons une présence vigilante au sein de la communauté», précise Mme Hammond.
Elle contiendra non seulement des signatures individuelles, mais aussi des résolutions d'organismes désireux d'appuyer la scolarisation de tous les enfants en Haïti.
«C'est par la scolarisation qu'Haïti se donnera du pouvoir», estime Madeleine Plamondon.
Pour obtenir des exemplaires de la pétition, on doit communiquer avec le Centre d'action bénévole de Shawinigan 819-539-8844. La pétition circulera pendant six mois, soit jusqu'au 17 avril.

Aide humanitaire en vente en Haïti

Dix mois après le séisme de 7 degrés dans l’échelle de Richter qui a dévasté la Capitale haïtienne en  janvier, la reconstruction de la ville n’a pas encore démarré. Le gouvernement a embauché des compagnies dominicaines pour  déblayer les décombres, il a pu nettoyer un peu le centre ville, mais rien que ça. Ce qui a effectivement fleuri c’est le marché noir des marchandises arrivées après le séisme envoyées par les organisations humanitaires internationales, un fait qui s’étend virtuellement sur tout le pays.
A travers une visite dans quelques uns des établissements commerciaux en dedans et en dehors de la capitale, principalement  dans les quartiers les plus pauvres, on retrouve facilement des boites de conserves, des sacs de riz et de haricots avec les rotules de l’USAID indiquant qu’il s’agit de dons.
Dans un de ces magasins, le journaliste de elmundo.es questionna le propriétaire sur l’origine des produits et la réponse a été claire : « je ne sais pas »
Dans certains coins de la ville, il facile de trouver des vraies rations de combat qui ont été distribuées gratuitement par l’armée américaine qui participa dans les activités de secours en janvier et que maintenant sont vendues à qui veut bien les acheter à 10 ou 15 dollars.
Durant les mois qui ont suivi le séisme, le gouvernement chinois envoya approximativement un demi millions de tentes de campagne qui portent une étiquette sur le côté ou on lit « République Populaire de Chine » qui était destinées toutes aux campements de réfugiés.
Maintenant, non seulement on les vend dans certains établissements commerciaux de la ville, mais les journalistes de elmundo.es  a découvert quelques unes dans les jardins de particuliers. Dans ce cas, les tentes auraient été vendues par les haïtiens qui les reçurent gratuitement du gouvernement quand ils sont restés sans logement.
On cache le marché noir
Le sujet de détournement de l’aide humanitaire est un tabou en Haïti. Le gouvernement de reconstruction dirigé par le premier ministre Jean Max Bellerive, s’efforce de combattre les détournements, mais ses fonctionnaires reconnaissent que c’est une tache « très difficile ».
« Dans ce aspect on a deux problèmes dont on doit tenir compte. Premièrement la corruption est un grand mal, mais la population a des besoins. Si on  attrape quelqu’un entrain de détourner les aides, il va en prison. Mais c’est difficile car la population ne coopère pas avec les autorités. Pour elle la priorité reste l’accès aux marchandises » déclare aux  journalistes de elmundo.es un des fonctionnaires qui demanda a ne pas être identifié à cause de la sensibilité du problème.
Immédiatement après le séisme, quand les premières cargaisons d’aide ont commencé à arriver en Haïti, les organisations internationales étaient responsables de la distribution.  Mais à cette époque il y eut pas mal de problèmes à cause de la dépendance au système de transport haïtien.
En plus, des pays comme le Maroc par exemple, qui envoya des  avions chargés d’aide. Les avions  étaient abandonnaient les dons  sur la piste  et décollaient tout de suite.
Après le départ de la grande majorité des organisations internationales, la distribution de l’aide resta directement en mains des autorités locales dont les douanes sont l’une des plus corrompues du continente.
http://www.elmundo.es/america/2010/10/26/noticias/1288120372.html
Traduction Jonas Jolivert pour Haïti Recto Verso http://haitirectoverso.blogspot.com/

mardi 26 octobre 2010

CHOLERA EN HAITI..LES BREVES

Choléra en Haïti: la France prépare une mission médicale d'urgence

Haïti: La France prépare l'envoi d'une mission médicale d'urgence pour aider à combattre l'épidémie de choléra qui a fait déjà plus de 250 morts en Haïti dévasté par un séisme en janvier dernier, a indiqué lundi le Quai d'Orsay.

"Nous préparons l'envoi d'une mission médicale d'urgence au départ des Antilles françaises", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, interrogé lors d'un point de presse sur les efforts de la France pour secourir Haïti face à ce nouveau fléau.

"Dès l'annonce de l'épidémie de choléra en Haïti, le ministère des Affaires étrangères a mobilisé l'ensemble des services concernés pour prendre les mesures nécessaires en étroite liaison avec les autorités haïtiennes, les agences de l'ONU, tout spécialement l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), et les organisations non gouvernementales", a précisé M. Valero.

"Notre souci est de coordonner très étroitement nos initiatives avec l'action de tous ces acteurs sur le terrain", a-t-il dit.

Choléra en Haïti: bilan à 259 morts, le taux d'infection chute


Haïti:
 L'épidémie de choléra en Haïti a fait 259 morts, selon le dernier bilan officiel annoncé lundi à Port-au-Prince, qui montre une baisse du taux d'infection des personnes touchées par la maladie, dont les autorités haïtiennes affirment qu'elle est endiguée.

L'épidémie de choléra a fait ces derniers jours "259 morts" et conduit à "3.342 hospitalisations", a indiqué lors d'une conférence de presse le directeur général du ministère de la Santé publique, Gabriel Thimoté.

Le précédent bilan dimanche faisait état de 253 morts et 3.115 hospitalisations.

Haïti: l'ONU redoute une épidémie de choléra d'ampleur nationale


Haïti:
 L'ONU redoute une épidémie de choléra d'ampleur nationale en Haïti "avec des dizaines de milliers de cas", a souligné lundi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires.

"Une épidémie d'ampleur nationale avec des dizaines de milliers de cas est une réelle possibilité", explique l'ONU dans un communiqué.

"La situation est extrêmement grave et sur la base de l'expérience que nous avons des épidémies ailleurs dans le monde, il serait irresponsable de ne pas se préparer à une épidémie beaucoup plus importante", ajoute le communiqué.

samedi 23 octobre 2010

Le choléra vu par l’OMS : 3 à 5 millions de cas, environ 100.000 décès annuellement

Tableau classique des causes, caractéristiques et approches curatives de l’une des maladies les plus mortelles au monde jeudi 21 octobre 2010,
Radio Kiskeya
Choléra Principaux points
Le choléra est une maladie diarrhéique aiguë, dont on peut mourir en quelques heures en l’absence de traitement.
Selon les estimations, il y a chaque année 3 à 5 millions de cas de choléra, avec 100 000 à 120 000 décès.
On peut réussir à traiter jusqu’à 80% des cas avec les sels de réhydratation orale.
Les mesures de lutte efficaces s’appuient sur la prévention, la préparation et la riposte.
L’approvisionnement en eau sûre et l’assainissement sont essentiels pour réduire l’impact du choléra et des autres maladies à transmission hydrique.
On considère que les vaccins anticholériques par voie orale sont un moyen complémentaire de lutte, mais ne doivent pas remplacer les mesures classiques.
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Selon les estimations, il y a chaque année 3 à 5 millions de cas de choléra, avec 100 000 à 120 000 décès. La brève période d’incubation, de deux heures à cinq jours, renforce la dynamique potentiellement explosive des épidémies.
Symptômes Le choléra est une maladie extrêmement virulente. Touchant les enfants comme les adultes, on peut en mourir en quelques heures.
Environ 75% des sujets infectés par V. cholerae ne manifestent aucun symptôme, bien que le bacille soit présent dans leurs selles pendant 7 à 14 jours après l’infection et soit éliminé dans l’environnement, où il peut potentiellement infecter d’autres personnes.
Pour ceux qui manifestent des symptômes, ceux-ci restent bénins à modérés dans 80% des cas, tandis que chez environ 20% des cas, une diarrhée aqueuse aiguë, s’accompagnant de déshydratation sévère, se développe. En l’absence de traitement, elle peut entraîner la mort.
Les sujets ayant une faible immunité, enfants souffrant de malnutrition ou personnes vivant avec le VIH par exemple, sont davantage exposés au risque de mort en cas d’infection.
Histoire Au 19ème siècle, le choléra s’est répandu dans le monde entier à partir de son réservoir original, dans le delta du Gange en Inde. Les six pandémies qui ont eu lieu par la suite ont tué des millions de personnes sur tous les continents. La pandémie actuelle (la septième) a démarré en Asie du Sud, en 1961, a atteint l’Afrique en 1971, puis les Amériques en 1991. Le choléra est désormais endémique dans de nombreux pays.
Souches de Vibrio cholerae Deux sérogroupes, O1 et O139, sont à l’origine des flambées épidémiques. V. cholerae O1 provoque la majorité des flambées, tandis que O139, identifié pour la première fois au Bangladesh en 1992, est confiné à l’Asie du Sud-Est.
Les souches de V. cholerae non-O1-non-O139 peuvent provoquer des diarrhées bénignes, mais pas d’épidémie.
On a détecté récemment de nouvelles variantes dans plusieurs zones d’Asie et d’Afrique. Selon les observations, ces souches provoqueraient un choléra plus grave, avec des taux de létalité plus élevés. On recommande donc une surveillance épidémiologique attentive des souches en circulation.
Les principaux réservoirs de V. cholerae sont l’être humain et les milieux aquatiques, comme les eaux saumâtres et les estuaires, que l’on associe souvent à des proliférations d’algues. Selon des études récentes, le réchauffement climatique crée un environnement favorable pour ce bacille.
Facteurs de risque et charge de morbidité La transmission du choléra est étroitement liée à une mauvaise gestion de l’environnement. On trouve dans les zones à risque typiques les bidonvilles périurbains, qui ne disposent d’aucune infrastructure de base, ou les camps de réfugiés ou de personnes déplacées, où les besoins minimums en eau propre et en assainissement ne sont pas assurés.
Les catastrophes, avec l’interruption des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement, ou des déplacements de populations dans des camps mal équipés et surpeuplés, ont pour conséquence d’augmenter le risque de transmission du choléra, si jamais le bacille est présent ou s’il est introduit. Il n’y a jamais eu d’épidémies à partir des cadavres.
Le choléra reste à l’échelle mondiale une menace pour la santé publique et c’est un indicateur clef de l’insuffisance du développement social. On a d’ailleurs observé récemment sa réémergence, parallèlement à l’augmentation continuelle des populations vulnérables vivant dans de mauvaises conditions d’hygiène.
Le nombre des cas de choléra notifiés à l’OMS continue de croître. De 2004 à 2008, cette augmentation a été de 24% par rapport à la période 2000–2004. Rien qu’en 2008, 56 pays ont notifié 190 130 cas, dont 5143 mortels. Mais de nombreux cas ne sont pas recensés à cause des limitations des systèmes de surveillance et de la crainte de sanctions limitant les voyages et les échanges commerciaux. On estime que le bilan véritable de la maladie se chiffre à 3-5 millions de cas et 100 000-120 000 décès par an.
Prévention et lutte Une approche pluridisciplinaire, fondée sur la prévention, la préparation et l’action, accompagnée d’un système de surveillance efficace, est essentielle pour atténuer la gravité des flambées de choléra, l’endiguer dans les zones d’endémie et faire baisser la mortalité.
Traitement 
C’est une maladie facile à traiter. On peut guérir jusqu’à 80% des sujets atteints en leur administrant rapidement les sels de réhydratation orale (sachet standard de SRO OMS/UNICEF). En cas de déshydratation très sévère, la perfusion de liquide par voie intraveineuse s’impose. Ces patients nécessitent également des antibiotiques adaptés pour raccourcir la durée de la diarrhée, diminuer les quantités de liquide de réhydratation nécessaires et écourter la durée de l’excrétion des bacilles. On ne recommande pas l’administration de masse des antibiotiques, car elle n’a aucun effet sur la propagation de la maladie et contribue à renforcer les résistances.
Pour garantir un accès rapide au traitement, il faut mettre en place des Centres de traitement du choléra (CTC) dans les populations affectées. Avec une bonne prise en charge, le taux de létalité devrait se maintenir en dessous de 1%.

Action en cas de flambée
Quand on a détecté une flambée, la stratégie habituelle consiste à diminuer la mortalité, en garantissant un accès rapide au traitement, et à juguler la propagation de la maladie, en fournissant une eau sûre, de bonnes conditions d’assainissement et une éducation sanitaire pour améliorer l’hygiène et la manipulation des aliments dans la communauté. L’approvisionnement en eau et l’assainissement représentent un énorme défi, mais ils restent le facteur essentiel pour réduire l’impact du choléra.

Vaccins anticholériques par voie orale
Il en existe actuellement deux types sur le marché. Il s’agit dans les deux cas de vaccins à germes entiers, l’un avec une sous-unité B recombinante, l’autre sans. Tous deux assurent une protection durable de 50%, se maintenant pendant deux ans en situation d’endémie.
L’un des vaccins (le Dukoral) est présélectionné par l’OMS et homologué dans plus d’une soixantaine de pays. On a montré qu’il conférait une protection de 85-90% sur le court terme contre V. cholerae O1 dans toutes les tranches d’âges, pendant 4 à 6 mois après la vaccination.
L’autre (le Shanchol) est en attente de présélection par l’OMS et confère une protection plus longue contre V. cholerae O1 et O139 chez les enfants de moins de 5 ans.
Ces deux vaccins nécessitent l’administration de deux doses à un intervalle allant de sept jours à six semaines. Le vaccin avec la sous-unité B (Dukoral) doit être dilué dans 150 ml d’eau potable pour l’administrer.
L’OMS recommande que la vaccination avec les vaccins actuellement disponibles s’accompagne des mesures de lutte habituellement recommandées dans les zones où le choléra est endémique, ainsi que dans celles où il y a un risque de flambées. Les vaccins assurent un effet sur le court terme, pendant que les activités efficaces à plus long terme, amélioration de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement, sont mises en place.
Quand on utilise la vaccination, elle doit cibler les populations vulnérables vivant dans des zones à haut risque et ne pas perturber la mise en œuvre d’autres interventions visant à prévenir ou à endiguer les épidémies de choléra. L’outil de décision de l’OMS en trois étapes a pour but d’aider les autorités sanitaires à décider si elles doivent utiliser les vaccins anticholériques dans les situations d’urgence complexes.
L’OMS n’a jamais recommandé les vaccins anticholériques par voie parentérale, en raison de leur faible efficacité protectrice et de la fréquence élevée des réactions indésirables sévères.

Voyages et échanges commerciaux
De nos jours, aucun pays n’exige plus de certificat de vaccination anticholérique pour autoriser l’entrée sur son territoire. Dans le passé, l’expérience a montré que les mesures de quarantaine et les embargos pour empêcher la circulation des personnes et des marchandises étaient inutiles. On a associé des cas isolés de choléra en relation avec des aliments importés en possession de voyageurs individuels. Par conséquent, il n’est pas justifié de restreindre les importations d’aliments produits dans le respect des bonnes pratiques de fabrication, au seul prétexte que le choléra est épidémique ou endémique dans un pays.
Il est conseillé aux pays limitrophes de régions affectées par le choléra de renforcer la surveillance de la maladie et la préparation nationale pour détecter rapidement d’éventuelles flambées et intervenir, si jamais la maladie devait traverser leurs frontières. En outre, il faut donner aux voyageurs et aux communautés des informations sur les risques potentiels, sur les symptômes du choléra, ainsi que sur les précautions pour l’éviter, et leur indiquer quand et où notifier les cas.

Action de l’OMS Avec son groupe spécial mondial de lutte contre le choléra, l’OMS :
donne des conseils techniques et fournit un appui à la prévention et à la lutte au niveau des pays ;
forme les professionnels de la santé aux niveaux national, régional et international à la prévention, la préparation et l’action contre les flambées de maladies diarrhéiques ;
diffuse des informations et des lignes directrices sur le choléra et les autres maladies entériques à potentiel épidémique, auprès des professionnels de la santé et du grand public.
Source : Organisation mondiale de la santé (OMS)

Cholera epidemic spreads in rural Haiti; 150 dead

 

By JACOB KUSHNER, The Associated Press 
Friday, October 22, 2010; 6:26 PM
ST. MARC, Haiti -- A cholera epidemic was spreading in central Haiti on Friday as aid groups rushed doctors and supplies to fight the country's deadliest health crisis since January's earthquake. At least 150 people have died and more than 1,500 others are ill.
The first two cases of the disease outside the rural Artibonite region were confirmed in Arcahaie, a town that is closer to the quake-devastated capital, Port-au-Prince.
Officials are concerned the outbreak could reach the squalid tarp camps where hundreds of thousands of quake survivors live in the capital.
"It will be very, very dangerous," said Claude Surena, president of the Haitian Medical Association. "Port-au-Prince already has more than 2.4 million people, and the way they are living is dangerous enough already."
Scores of patients lay on the floor awaiting treatment at the St. Nicholas hospital in the seaside city of St. Marc, some of them brushing away flies on mattresses stained with human feces.
One of them, 55-year-old Jille Sanatus, had been there since Thursday night since his son Jordany brought him. A doctor was struggling to stick a needle into his arm.
"He's completely dehydrated, so it's difficult. It's hard to find the vein," said Dr. Roasana Casimir, who had been working nearly without rest since the outbreak began two days earlier.
Casimir finally penetrated the vein and fluid from an IV bag began to trickle in, but half an hour later the father of 10 was dead. Two hospital employees carried the body to the morgue behind the hospital and placed it on the ground for the family to reclaim it for a funeral.
Sanatus' son said the family had been drinking water from a river running down from the central plateau region. Health Minister Alex Larsen said Friday that the river tested positive for cholera.
Imogen Wall, a spokeswoman for the U.N. Office for the Coordination of Humanitarian Affairs, said the sick patients and the contagious remains of the dead are insufficiently quarantined.
"Part of the problem has been people are moving around a lot, and there hasn't been proper isolation in place at the clinics," she said.
The sick come from across the desolate Artibonite Valley, a region that received thousands of refugees following the Jan. 12 earthquake that killed as many as 300,000 people and destroyed the capital 45 miles (70 kilometers) south of St. Marc. Most of the new arrivals have been taken in by host families.
In addition to the two cholera cases confirmed by the health ministry in Arcahaie, the International Medical Corps said it was investigating other possible cases in Croix-des-Bouquet, a suburb of the capital. Radio reports also said there were two dozen cases of diarrhea on Gonave island. 

Cholera was not present in Haiti before the earthquake, but experts have warned that conditions are ripe for disease to strike in areas with limited access to clean water.
"You cannot say it is because of the earthquake, but because of the earthquake the situation here requires a high level of attention in case the epidemic extends," said Michel Thieren, a program officer for the Pan-American Health Organization.
Cholera is a bacterial infection spread through contaminated water. It causes severe diarrhea and vomiting that can lead to dehydration and death within hours.
Larsen, the health minister, urged anyone suffering diarrhea to make their own rehydration serum out of salt, sugar and water to drink on the way to a hospital.
The U.N.'s No. 2 humanitarian official said officials could not yet explain exactly how the outbreak occurred, or when it might end.
"I cannot say that it is under control," Catherine Bragg, the U.N.'s assistant secretary-general for humanitarian affairs, told reporters at U.N. headquarters in New York. "Cholera deaths are preventable, and we're doing everything we can. However, clearly a lot more needs to be done."
The number of cases will continue to grow because Haitians do not have any built-up immunity to cholera, according to Jon Andrus, deputy director of the Pan American Health Organization's Regional Office for the Americas, which is sending medical teams to the neighboring Dominican Republic as a preventive measure.
"We have all the things in place for something we know will get bigger," Andrus said.
At least 150 people have died and more than 1,500 were sick, said to Rob Quick, a specialist with the U.S. Centers for Disease Control and Prevention.
Aid groups and the government were rushing in medical and relief supplies including 10,000 boxes of water purification tablets and 2,500 jerrycans, according to the World Health Organization.
Wall said some 300,000 courses of antibiotics were available in the country and were being prepared for use in the Artibonite.
Outside the hospital in St. Marc, 28-year-old Ismode Mesinord was among dozens of relatives clamoring to get in to see their relatives. She complained security guards would not her in to visit her 1-year-old son.
"I'm worried because he's vomiting and has diarrhea and there's no one to take care of him," she said.
Associated Press writers Mike Melia and Danica Coto in San Juan, Puerto Rico, contributed to this report.http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/10/22/AR2010102205698_2.html

mercredi 20 octobre 2010

PROGRAMMME DE GOUVERNEMENT..CHARLES HENRI BAKER

LE PLAN- RESPE Charles Henri Baker Enonce de Vision 2011 - 2016

PREAMBULE
Tant que les citoyens ne s'impliquent pas dans la chose publique, les risques de dérives et d'échecs seront omniprésents.
 Tant que les individus constituant l'appareil d'Etat se considèrent ou sont considérés comme des chefs, l'Etat ne pourra pas remplir sa fonction première qui est de servir » - Charles Henri Baker
 «Si une société libre ne peut aider les masses pauvres, elle ne pourra sauver les quelques riches élites» - John F. Kennedy
En respect de l'esprit et de la lettre de la Constitution de la République dans ses articles 136 à 154, conférant au Premier Ministre et au Parlement la prérogative d'un programme de gouvernement, le présent document synthétise les réflexions du Bureau Politique, du Conseil Economique et des comités sectoriels de Charles Henri Baker, Président du parti RESPÈ, sur la mission et la vision de la future Présidence.
 Cette vision, basée sur les besoins essentiels de la société et de la population, s'inspire des nombreuses consultations avec les différents secteurs de la vie nationale, en premier chef, les élites paysannes, intellectuelles, syndicales, socioprofessionnelles, du monde des affaires, des autorités religieuses et morales et des simples citoyens rencontrés à travers le pays.
 Elle représente surtout les convictions profondes de celui qui sera le prochain Président de la République, si les élections du 28 novembre sont libres et honnêtes.
 INTRODUCTION ET PRESENTATION
 Les Raisons de la Candidature à la Présidence
Charles Henri Baker lutte sans relâche depuis sept ans pour apporter un changement véritable en Haïti. Toujours tenace dans son engagement et ses convictions, il est devenu une voix incontournable pour les pauvres, la justice et le changement. La tragédie du 12 janvier 2010, l’absence totale de leadership au lendemain de cette catastrophe majeure ont montré que l’implication citoyenne directe au timon des affaires constituait l'option la plus saine pour redresser la barque nationale. Plus que jamais, il devient urgent d’imprimer une nouvelle direction à un pays littéralement en déroute. Le changement de cap doit se faire par le contrôle et la direction de l'Etat par des citoyens animés d'un sens de sacrifice, d'un dévouement et d'une foi en leur capacité à transformer Haïti en un pays dont les filles et les fils pourront mener une vie décente et honorable. Il faut en finir avec les inégalités, l’insécurité, la vie chère : NOU BOUKE, MEN NOU PAP KANPE !
 Le Candidat
• Charles Henri Baker, est né à Bourdon, Port-au-Prince, en Haïti. Agé aujourd’hui de 55 ans, il est en route vers le poste de Président de la République d'Haïti. Père de famille modèle, il est marié depuis 1975. Il a quatre enfants et sept petits enfants.
 • Diplômé en administration des affaires de St. Leo University en Floride. Joueur de football passionné, il a été arrière centre au Club Bolide de Port-au-Prince. Il est également ceinture noire premier dan et instructeur de karaté.
 • «Charlito » est devenu à 25 ans, gérant d'une ferme de 41 hectares, l'Habitation Dujour à Croix des Bouquets, où la canne à sucre, les bananes et le tabac sont cultivées. Sous son leadership visionnaire, il a porté rapidement la surface cultivée à 80 hectares, ce qui en faisait la plus grande ferme de tabac du pays. Sa nomination au poste d’ « Assistant Leaf Growing Manager» dans la compagnie de cigarettes «Comme il Faut » lui a donné l'occasion de voyager à travers le pays, de le voir de près et de l’aimer.
 • A la fin de 1988, il se lance dans l'industrie d'assemblage, et travaille avec un certain nombre de grandes sociétés, ou il crée de nombreux emplois.
 • En 2001, il est élu Vice-président de l'Association des Industries d'Haïti (ADIH).
 • Intéressé depuis très jeune à la vie politique de son pays, il s'oppose à la dictature, milite depuis 1987 dans les partis politiques et émerge comme un des leaders de la société civile et de la mobilisation historique GNB de 2003 - 2004. Il a également exprimé ouvertement sa déception avec le gouvernement de transition. Depuis, il n'a cessé de se soucier du devenir de la nation et d'exprimer sans ambages, sa frustration face à l’incapacité des pouvoirs successifs à apporter un bien-être durable aux Haïtiens.
 • Il crée le regroupement RESPÈ dont il est le candidat à la Présidence et se présente aux élections de 2006. RESPÈ devient un parti politique, homologué en 2009.
 • Déterminé et engagé à vivre par ses convictions et conscient de la situation désespérée dans laquelle tous les segments de la population, en particulier les groupes les plus défavorisés, se trouvent, Charles Henri Baker accepte de briguer une nouvelle fois la magistrature suprême du pays, afin d’instaurer un changement véritable en Haiti et rétablir l'espoir dans le cœur d'un peuple déçu par ses dirigeants.
 • Son engagement personnel et non intéressé, suscite l’admiration de milliers de personnes de toutes les couches sociales et les portent à travailler avec lui.
Son Equipe
 L'équipe accompagnant Charles Henri Baker dans son cheminement vers la Présidence est constituée de femmes et d’hommes d'horizons divers, largement représentatifs de cette diversité qui fait la richesse de la société haïtienne.
 Composée d'entrepreneurs, de syndicalistes, de regroupements paysans, de représentants de la société civile organisée, d'organisations de femmes, de cadres de la fonction publique, du secteur des affaires et d’associations d'étudiants, l’équipe de Charles Henri Baker a comme dénominateurs communs :
 • la conviction que la participation citoyenne est la seule voie qui peut aider le pays à sortir de la situation de crise, de stagnation, pour ne pas dire régression et prendre résolument le chemin d’un développement bénéfique pour toutes les couches sociales de la population.
 • la conviction que dans cette conjoncture le pays ne peut être dirigé par un pouvoir partisan et exclusif, des groupes ou des clans avec une pensée uniforme; et
 • la conviction que les secteurs vitaux et majoritaires et plus particulièrement la paysannerie, les femmes, les jeunes et le secteur privé, doivent être parties prenantes dans la conduite et la gestion saine et efficace de la chose publique.
 Les alliances
 Plusieurs consultations sont en cours avec d'autres partis et organisations régionales partageant la même vision de changement véritable, augurant ainsi des chances d'une large victoire électorale, mais surtout l'assurance d’une gouvernance harmonieuse et représentative.
 PRESIDENCE DE CHARLES HENRI BAKER
Déclaration de Mission
La mission de la Présidence de Charles Henri Baker sera de :
 •sortir la nation du cycle d'échecs et de dérives continuels, en créant les conditions réelles pour que la stabilité et la sécurité des vies et des biens deviennent la norme;
 •assurer une vie politique véritablement démocratique permettant l'épanouissement de tous les citoyens dans une Haïti où la cohésion sociale règne;
 •imprimer une approche nouvelle de la Présidence, faite de rigueur, de rectitude, de sobriété et d'équité. L'exemple sera donné du sommet. La Présidence inspirera le respect et la fierté des citoyens;
 •redonner confiance aux citoyens en leurs gouvernants et institutions;
 •réformer l'appareil d'Etat en permettant aux fonctionnaires honnêtes de s'épanouir et de remplir leur fonction avec fierté et efficacité dans un Etat au service de la population; et
 •représenter dignement et inclusivement le peuple haïtien dans les relations avec les autres nations.
 Constats et Etat des Lieux
 a. Un Pays dans un état déplorable:
 •héritage socioculturel, historique et politique marqué par la division, la discrimination, la partisannerie et la perte des valeurs;
 •société dont le comportement est dominé par la méfiance;
 •production en régression, chômage endémique dans un pays classé au plus bas rang de l'indice de développement humain des Nations-Unies, avec deux tiers de la population vivant en dessous du seuil de la pauvreté absolue;
 •un système éducatif inepte, avec 60% d'analphabétisme, 70% d’écoles non licenciées et non supervisées, 36% de déperdition au premier cycle et seulement 20% des bacheliers absorbés par l'enseignement supérieur et professionnel. Une situation aggravée par la destruction de la majorité des écoles dans les zones touchées par le séisme du 12 janvier 2010.
 •dégradation environnementale, désertification accélérée, avec seulement 1.25% de couverture forestière, une occupation anarchique des espaces et transformation des centres urbains en véritables villes-poubelles de plus en plus asphyxiées, où moins de 30% des détritus sont ramassés;
 •accès limité de la majorité des Haïtiens aux services les plus élémentaires, incluant la justice, l'éducation de base, l'eau potable, l'énergie électrique etc.;
 •indicateurs de santé alarmants, avec 47% de la population souffrant de malnutrition et seulement 2.5 médecins pour 10,000 habitants contre 19 en République Dominicaine; et
 •insécurité marquante tant dans la capitale que dans certaines villes de province.

 b. Un Etat Démissionnaire et Prédateur:
 •administration publique corrompue et inefficace, institutions faibles et/ou inopérantes irrespectueuses de la population et laissant la porte ouverte à la contrebande;
 •Inexistence marquante de projets de relance économique et abandon du monde rural par les autorités gouvernementales; et
•impunité érigée en vertu cardinale, fonctionnement inadéquat du système judiciaire et des forces de l'ordre.
 c.  Une population à bout de souffle :
•situation déjà précaire aggravée par le séisme du 12 janvier 2010 :
 • perte de confiance dans les Partis Politiques;
 • émigration seule planche de salut;
 • fatalisme et résignation exacerbées de toutes les couches de la population;
 • sensation d'exclusion grandissante des jeunes (60% de la population)tentation de la criminalité et de l’argent facile ; et usage de stupéfiants en nette progression.
 Vision 2016
 L'an 2015 sera une année électorale qui clôturera le quinquennat de la Présidence de Charles Henri Baker. Le processus de changement est entamé et l'état général de la nation a le profil suivant:
 • Port-au-Prince, Cap-Haïtien, Gonaïves, Cayes et autres principales villes sont propres, sécurisées et dotées de ports et aéroports modernes, d’axes routiers et de gares;
 • l'ordre et la paix sont rétablis et la société fonctionne sous l'empire de la loi et d'une justice impartiale pour tous sans exclusion ; un sentiment collectif de cohésion sociale et de respect mutuel prévaut;
 • les lois fiscales sont simplifiées et les délais administratifs réduits au maximum;
 • l'activité économique est florissante dans chaque localité, avec :
la production agricole en nette relance dans l’Artibonite, la Plaine du Cul de Sac, la Plaine des Cayes et les plantations du Nord-est;
 la multiplication d'usines agro-industrielles, de pêche et de production textile à Port-au-Prince, Cap-Haïtien, Gonaïves, Hinche, Jérémie, Môle St. Nicolas, Jean Rabel, Fort Liberté, Ouanaminthe, Saint-Marc, Cayes, Aquin et autres villes;
 les plages du Cap, de la Côte des Arcadins, de St Marc, des côtes Sud et Sud- est, de la Grande-Anse, de la Gonâve, de l'lle à Vaches et de l'lle de La Tortue, de même que Milot, la Citadelle, Camp-Perrin, Kenscoff, Furcy, Belot et les nombreux autres sites regorgeant de touristes qui visitent ces régions en toute sécurité;
 chaque circonscription électorale disposant d'une école et d'un centre de santé de qualité valable ; les infrastructures sportives, stades, centres sportifs sont disséminés à travers le territoire; le sport devenant une source importante de revenus pour le pays et ses athlètes;
l'eau potable dispensée à toute la population, dans toutes les localités qui retrouvent peu à peu leur couverture végétale;
 l'énergie électrique fournie de façon régulière et constante dans la majorité des villes, bourgs et villages;
 la tâche d'assainissement des zones urbaines marginalisées et des autres quartiers est largement entamée, les services publics et privés dispensant leurs services en toute quiétude.
 • Le sport haïtien, dans plusieurs disciplines, brille non seulement à l’intérieur mais sur la scène internationale, restaurant non seulement le concept d'une « Haïti qui gagne » mais servant aussi d'outil puissant de marketing international et d'appui efficace à une politique de la relance de l'industrie touristique;
 • la culture haïtienne s’épanouit à la dimension de son potentiel, sort du folklore pour devenir une entreprise nationale rapportant aux pays, aux artistes et artisans les retombées économiques de leur succès local et international; le Concert
International de Musique Racine et de Kompa est un succès mondial et les Carnavals de Jacmel et de Port-au-Prince connaissent un succès retentissant et deviennent une référence universelle
 •l'Administration Publique est constituée de fonctionnaires compétents et honnêtes recrutés de manière transparente par voie de concours; la carrière des fonctionnaires est assurée et respectée.
 •les corrompus, délinquants, narco trafiquants, trafiquants de personnes et autres criminels de tout bord sont jugés de manière transparente et purgent leur peine au Nouveau Pénitencier National ou dans des centres carcéraux repartis dans les dix départements;
 la Police Nationale Haïtienne (PNH) a été épurée et est constituée d'une force de 20,000 hommes qui protège et sert réellement la population. Elle est appuyée en cas de force majeure par une armée de métier de sept 7,000 femmes et hommes; leurs performances conjointes et complémentaires contre criminels et contrebandiers de tous ordres projettent une nouvelle image des forces publiques haïtiennes et font la fierté de leurs concitoyens;
 •la réforme du système éducatif suit son cours, le premier cycle d'enseignement est gratuit, l'enseignement professionnel et supérieur absorbe la majorité des finissants des classes terminales et les diplômes émis par l'Etat haïtien sont homologués et reconnus internationalement;
 •le Service Civique est rétabli, sous forme de devoir d’accomplissement des tâches communautaires, telles que reboisement, alphabétisation, instruction civique, aide aux démunis et aux handicapés et autres activités ;
 •la justice est rétablie, les juges travaillent, les tribunaux fonctionnent, les citoyens ont un plus grand accès à la justice, ils ne sont pas arrêtés sans raison et sont jugés dans les délais requis, sans passer des années en prison préventive;
 • le Conseil Electoral Permanent a pris fonction, les propositions d'amendement de la Constitution sont votées, incluant la reconnaissance de la multiple nationalité;
 • la confiance dans le processus électoral est rétablie et le respect des règles du jeu démocratique se renforce afin que les élections se déroulent dans la paix, la tolérance afin que l’alternance politique se fasse de manière sereine et pacifique et inspire finalement fierté aux haïtiens ;
 • le renforcement et la modernisation des partis politiques se font afin que les citoyens et citoyennes aient l’opportunité de choisir des dirigeants et serviteurs politiques de plus en plus qualifiés et préparés ;
 • l'Administration Publique soumise à la vigilance d'une Cour Supérieure des Comptes efficace et modernisée, exerce entre autres responsabilités, un suivi efficace de l'élaboration du Budget National et de son exécution par les différentes instances de l'Etat;
 • les lois de la République sont soumises au débat public au moins trois mois avant leur adoption et les discussions y relatives au sein des deux chambres du Parlement sont intégralement radio et télédiffusées;
 la Banque Centrale (BRH) présente tous les six (6) mois un compte-rendu de sa politique monétaire et une fois par année l'état de sa gestion financière, en séance publique radio et télédiffusée au Sénat de la République;
 • les salaires des fonctionnaires publics ont été restaurés à des niveaux les rendant compétitifs par rapport au Secteur Privé et redonnant à l'Etat sa capacité de faire appel à un personnel compétent et motivé;
 la Diplomatie haïtienne s'est dotée de structures efficaces et représentatives au niveau des missions les plus importantes et œuvrent à donner une image positive de la terre natale;
 La Diasporareprend confiance et participe activement à l’évolution économique et sociale de sa terre d’origine ;
• les « kadèjack » ne font plus la une, les femmes et les jeunes filles se sentent en sécurité jour et nuit ;
 • les organisations de la société civile s’épanouissent à travers le pays et remplissent leur rôle de groupe de pression et de contrôle dans toutes les localités ; et
 • les Haïtiens sont fiers de leur dignité et de la sécurité retrouvées, les troupes étrangères sont en partance, la police et l’Armée de métier d’Haïti remplissent leurs fonctions constitutionnelles.
 Les Idées-Forces: Lòd - Disiplin - Travay
 L'ordre
L'ordre dans la cité commence par l'ordre au sommet et par le rétablissement de la règle du droit:
 •l'ordre et la paix sont les conditions premières du fonctionnement harmonieux et de l'épanouissement de toute société ; l'ordre sera d'abord rétabli au sein de l'Etat lui- même, sous l’impulsion des nouvelles orientations de la Présidence, du Gouvernement et des cadres responsables de l'Etat;
 •la réforme et le renforcement du système judiciaire seront prioritaires, dans une société avide de fonctionner suivant des règles et non sur la base de privilèges;
 •la réforme visera l'ensemble des professions liées à l'administration et la distribution de la justice;
 •l’ordre étant tributaire de l'efficacité et de la crédibilité des institutions responsables de son application, le nouveau Gouvernement se devra en priorité de continuer à moderniser, équiper, professionnaliser et superviser la PNH, ainsi que de renforcer considérablement son effectif, ceci dans le strict respect des prescrits de la Constitution; et
 •le rétablissement de l'Armée de métier d'Haïti sera également entrepris après concertation étroite avec le Parlement et en conformité avec l'esprit et les provisions de la Constitution, avec pour souci premier d'assurer l'intégrité et la protection du territoire national.
 La Discipline
« Disiplin se bon bagay, se sak pou fè zafè w mache » (Nemours Jean-Baptiste)
 • le rétablissement de l’ordre, mentionné plus haut, est le facteur premier du retour du citoyen à la discipline, génératrice de progrès social;
 • la discipline n’est pas contraignante, elle est avant tout le fait du citoyen lui-même, de ses comportements et des valeurs auxquels il s’attache ; le retour aux principes fondamentaux de la vie en société sera désormais grandement influencé par le signal reçu des dirigeants et des pouvoirs publics ;
 • l’éducation en général, l'éducation civique en particulier, constitue un outil essentiel de promotion de comportements sociaux adéquats et de l'attachement à la discipline; elle sera l'un des axes prioritaires de la politique de l'Etat.
 Le Travail
L'accès au travail justement rémunéré est le seul moyen véritable pouvant amener le bien-être et l’épanouissement social:
 • la création d'emplois productifs et durables sera un des principaux objectifs économiques du Gouvernement, sous l'impulsion de la Présidence;
• la production agricole, absorbant aujourd'hui deux tiers de la population active sera le pionnier de la relance de la production nationale;
 • conscient toutefois que la modernisation de l'agriculture risque paradoxalement de réduire les besoins en main d'œuvre du fait de l'augmentation de la productivité, la Présidence de Charles Henri Baker s'attachera à promouvoir simultanément la production et l'emploi au sein des secteurs secondaires et tertiaires de l'économie. L’emphase portera sur les activités à haute intensité de main- d'œuvre, notamment l’industrie d'exportation, le bâtiment et les travaux publics. Le développement de l'agriculture, de l'industrie et des services ne sont donc nullement contradictoires mais plutôt complémentaires;
 • l'une des premières actions à entreprendre dans le cadre de la relance de l'économie et de la création d'emplois sera la mise en confiance des partenaires de la communauté internationale dans la nouvelle administration et son équipe afin d’entamer agressivement l’exécution des projets du Comité Intérimaire de Reconstruction d’HAITI (CIRH); et
 • la dynamisation de l'Entreprenariat sera assurée par la construction de systèmes financiers inclusifs, caractérisés par des mécanismes simplifiés d’accès au crédit aux secteurs formel et informel et par la mise en place de fonds de garantie par l'Etat et les partenaires internationaux.
 LES GRANDS AXES
Comme indiqué en préambule, la formulation d'un programme de gouvernement sera la responsabilité principale du Premier Ministre et de son Gouvernement et devra refléter aussi bien le choix du Président de la République que la configuration du Parlement, issus tous deux des vœux de la majorité des électeurs.
 Reconnaissant néanmoins l'immense responsabilité qu'endossera le Président de la République face à la Nation, incluant notamment le choix du Premier Ministre (art. 137 de la Constitution), des membres de son Gouvernement (art. 158) des Directeurs Généraux (art. 142), des Commandants en Chefs de la Police et de l'Armée de métier (art. 141) et la présidence du Conseil des Ministres (art. 166), le Président se doit d'imprimer, par tous les moyens politiques et légaux à sa disposition, des orientations générales compatibles avec les attentes de la population.
 La Présidence de Charles Henri Baker propose ainsi, dans le cadre de la conception de la politique générale du Gouvernement, quatre grands axes soit:
 La Réforme des Institutions d'Etat
 La Promotion de la Production Nationale
 •L’Education, le Développement Humain et la Cohésion Sociale
 •Le Réaménagement du Territoire et la Décentralisation
 La Réforme des Institutions
La réforme de l'Administration Publique est le premier pas vers la mise en place d'un Etat efficace et réellement au service de la population.
Parmi les principaux constats mentionnés plus haut, figurent celui de «l'Etat démissionnaire et prédateur», dominé par la servilité face au pouvoir, la corruption, l'irrespect des citoyens qu'il est appelé à servir et la faiblesse des institutions publiques. Combien de citoyens competents et de cadres désireux de servir se retrouvent découragés par cet état de choses et souvent arrivent à laisser leur pays pour aller enrichir d’autres nations. Ces constats alarmants sont principalement causés par une longue histoire d'irresponsabilité des dirigeants politiques, d'utilisation du pouvoir à des fins partisanes et pour servir des intérêts personnels ou de clans, et l'affaiblissement des moyens financiers de l'Etat, du fait de la corruption et du manque de souci d'efficacité des administrations de collecte de recettes fiscales. L'heure est donc à une sérieuse reconsidération de l'appareil d'Etat, à un changement radical de ses orientations et des comportements de ses responsables. Les principales interventions prévues à cet égard sont:
 (a) « Repenser l'Etat »
 L'un des aspects pervers de cette tradition est le fait qu'aucun gouvernement n'ait jamais pensé à revoir l'organigramme général conçu depuis plus de 50 ans, sauf à y ajouter de temps à autre, des structures nouvelles répondant plus à des visions des dirigeants du moment, qu'à une nouvelle conception de la stratégie globale et de l'organisation qui en découle. L'une des premières tâches du nouveau Premier Ministre doit donc être de réévaluer soigneusement le bien-fondé de la structure organisationnelle de l'Etat, la raison d'être de ses différents organes ainsi que leurs modes opératoires. Un Ministère du Commerce, tel que structuré actuellement, répond-il par exemple aux besoins réels d'une économie insulaire dans un contexte de globalisation? Certaines fonctions de gérance, exécutées aujourd'hui par des administrations publiques ne pourraient-elles pas être sous- traitées avec une meilleure efficacité, l'Etat se consacrant davantage à son rôle normatif et régulateur. Cette réflexion sur la structure devrait évidemment s'accompagner d'une révision des lois organiques, organigrammes et manuels d'opération de chacune des entités, supprimant au besoin certains services et ajoutant d'autres si nécessaire.
 (b) Réorganiser les administrations
La seconde démarche de la réforme devra être un inventaire réel et complet des effectifs publics. Il est notoire qu'un pourcentage élevé de la masse salariale de l'Etat est versé à des absentéistes ou individus ne fournissant aucun service à l'Administration.
(c) Réviser les modes de Recrutement et de Promotion
Les procédures de recrutements et de promotions ont souvent ignoré les critères de mérite, de compétence et de transparence requis par la loi et le bon sens en matière d'efficacité administrative. La correction de cet état de fait est l'un des impératifs de cette réforme.
 (d) Réviser les niveaux de salaire
Le niveau général des salaires des fonctionnaires publics a fait de ces derniers l'une des principales victimes de l'inflation chronique des 20 dernières années et de la pratique du «gel des salaires» des programmes successifs de stabilisation monétaire des gouvernements. Il s'en est suivi des niveaux de rémunération condamnant l'Etat à un manque de compétitivité flagrant vis-à-vis des employeurs concurrents, particulièrement les Organisations Non Gouvernementales (ONG) et le Secteur Privé des Affaires. Parmi les conséquences malheureuses de situation figurent l'encouragement à la corruption, recrutement de fonctionnaires non qualifiés et l'évasion de fonctionnaires compétents vers d'autres emplois.
La révision des salaires et les autres augmentations de dépenses publiques à considérer devront être rendues possibles par le relèvement de la pression fiscale et des économies à réaliser dans le cadre des réformes engagées.
 (e) Réformer l’appareil de collecte de recettes publiques
L'accroissement des revenus de l'Etat haïtien ne requiert pas l'augmentation des barèmes de taxation, mais plutôt une application plus efficace et équitable des lois fiscales. La situation actuelle, combinée aux autres formes d'évasion fiscale contribue à faire d'Haïti l'un des pays à plus faible pression fiscale au monde. La lutte contre la contrebande et l'évasion fiscale en douane devrait donc figurer au premier plan des réformes à entreprendre par le prochain gouvernement.
Cette réforme devra commencer par la simplification et l'uniformisation des procédures douanières, afin de réduire au maximum le pouvoir discrétionnaire et d'interprétation des agents douaniers. Ceci éviterait un traitement « à la carte » des contribuables, source première de la corruption en douane.
Une réforme similaire devra intervenir au niveau de la collecte des recettes internes, incluant au premier chef la simplification des lois fiscales et des procédures de collecte.
Une des plus importantes tâches de l'administration devra toutefois viser l’élargissement de l'assiette fiscale, passant par l'enrôlement systématique des contribuables, par des mécanismes d'application et de contrôle simplifié. II sera fait obligation à tous les citoyens âgés de plus de dix huit ans de se munir de leur carte d'identification nationale et subséquemment de leur matricule fiscal.
Une troisième condition à l'efficacité de la collecte se trouve dans l'interconnexion des données fiscales à partir de l'identification fiscale (NIF), ce qui permettra de mieux cerner les revenus imposables et d'augmenter l’efficacité de la collecte. l'Etat cherchera à étendre la gouvernance électronique à la quasi-totalité du pays. 
(f) Réformer le Système Judiciaire
II s'agit là d'un des systèmes les plus décriés par la population. La lenteur légendaire de l'appareil judiciaire se reflète dans une population carcérale en surnombre. Une réforme en profondeur s'impose, incluant un plus large accès de la population à la justice ainsi qu’une reconsidération profonde des moyens matériels, humains et budgétaires mis à la disposition de ce pourvoir, cet organe vital de la vie nationale.
Cette réforme englobera également l'ensemble des forces de l'ordre, tel que déjà mentionné.
 Promotion et Relance de la Production Nationale
La promotion et la relance de la production nationale, c'est-à-dire celle ayant une valeur ajoutée locale (main-d'œuvre, terre, ressources naturelles et capitaux nationaux et internationaux), constituent l'axe prioritaire de la vision 2016 du parti RESPÈ et de Charles Henri Baker.
Le premier axe de production nationale que compte privilégier la Présidence de Charles Henri Baker sera le secteur primaire, l’agriculture, l’élevage et la pêche, occupant actuellement les deux tiers de la population active. Les actions à engager comprennent:
 • la mise en valeur des espaces cultivables tant en plaine qu'en montagne capables de créer ou de maintenir plus de 500,000 emplois agricoles, principalement par la remise en état et la construction de systèmes d'irrigation, de drainage, et la poursuite du maillage routier en cours;
 • l'organisation d'un système de subvention et de financement d'intrants et d'outils agricoles;
 • la prompte mise en place de réseaux nationaux de crédit à la production agricole;
 • l’instauration de mécanismes d'incitations aux agro-industries et exportateurs utilisant les produits de l’agriculture locale; en prenant avantage du mode de culture organique et en captant les marchés niches bio à travers la planète ;
 • la relance des programmes d'encadrement et de formation continue des agriculteurs par les techniciens du Ministère de l'Agriculture;
 • l'allocation de ressources humaines et financières au développement de l'industrie de la pêche permettant l'exploitation rationnelle et profitable des ressources maritimes et le développement de l’aquaculture;
 • la systématisation et la modernisation de toutes formes d’élevage, et
 • le pourvoi des zones de forte production agricole en infrastructures éducative et sanitaire, de façon à inciter la fixation réelle des populations.
 Le second axe est constitué par l’industrie et les autres activités économiques à haute intensité de main d'œuvre et d'utilisation d'intrants locaux, incluant aussi bien celles se destinant au marché local que celles tournées vers l'exportation, à travers des mécanismes d'incitation et de régulations simplifiées.
 Le troisième axe est celui du tourisme, principalement à travers l’exécution du Plan Directeur du Tourisme développé par l'Etat Haïtien et l'Association Touristique Haïtienne (ATH). Le développement de ce secteur sera considérablement favorisé par les mesures suivantes: la sécurisation de la propriété foncière, des personnes et des biens ainsi que la mise en œuvre de mesures réelles de stabilisation politique et sociale. Elles seront renforcées par des programmes de promotion du pays, tant à travers les représentations diplomatiques et consulaires que par l'allocation de budget publicitaire spécifique.
 Le quatrième axe visé est la valorisation des produits culturels (art, musique, danse, artisanat, carnaval, gastronomie etc.). Ce secteur sera articulé en fonction de sa double capacité de génération d'emplois et de création de richesse mais également pour ses vertus de préservation de l’identité nationale et comme facteur de cohésion sociale. Les événements culturels seront considérés comme faisant partie de l'industrie du loisir, un des secteurs les plus porteurs du 21ème siècle.
 Dans le cadre des réformes et interventions suscitées, il sera impératif de mettre en place des institutions, mécanismes et mesures d'accompagnements tels :
 • la création d'un Fonds de Garantie des Investissements en vue d'attirer les investisseurs nationaux, particulièrement ceux de la Diaspora et les investisseurs étrangers. En plus des services fournis par les organismes déjà existants, tel que le Centre de Facilitation des Investissements (CFI), cette mesure incitative de l’Etat haïtien offrirait un accompagnement important aux entrepreneurs ;
 • la révision du Code du Travail et du Commerce pour les rendre plus adaptés à l'impératif de renforcement de la compétitivité internationale d’Haïti à travers une consultation soucieuse de maintenir l’harmonie entre les forces du travail ;
 • le renforcement du système financier, à travers la Régulation et la Supervision de ses institutions, et l'encouragement de la micro finance, actuellement en pleine expansion et fortement «redistributrice» de revenus vers les couches les plus pauvres de la population;
 • l’évaluation des Entreprises Publiques et Organismes Autonomes fournissant des services à la population et aux entreprises, dans les secteurs vitaux de l'énergie électrique, les télécommunications, les ports et aéroports etc., en vue de leur modernisation ou privatisation, en partenariat avec des firmes privées locales ou internationales;
 • l'urgente réforme du système de production et de distribution d'énergie électrique, dont l'état de déficience actuel constitue une des contraintes majeures à l'attraction d'investissements productifs et une source de gaspillage de ressources financières et fiscales (un surcoût d’environ 1.5% du PIB !) et
 • l'observance d'une politique monétaire adaptée, évitant de pénaliser indument les industries marchandes
Les mesures à mettre en œuvre s'inspireront entre autres des différents efforts de réflexion menés par le Secteur Privé, au cours des vingt dernières années et l'Agenda National du Secteur des Affaires.
 Education, Développement Humain et Cohésion Sociale
 Dans un pays marqué par des indicateurs sociaux des plus alarmants :
- 2/3 de la population en-dessous du seuil de pauvreté absolue,
 - 60% d'analphabétisme,
 - qualité déplorable d'éducation pour ceux qui ont la chance d’y accéder, en dépit du niveau très élevé des dépenses familiales consacrées à cet effet,
 - des services hospitaliers couvrant à peine 30% de la population,
- 47% de la population souffrant de malnutrition,
 la création d'emplois et la croissance économique ne suffiront pas, à elles seules, à soulager la misère de la majorité. Un effort direct de développement humain, supporté par la collectivité, s'impose.
La Présidence de Charles Henri Baker accordera une priorité sans ambages à un programme vigoureux d'investissements publics dans les domaines de l'éducation, de la jeunesse, de la santé et dans des programmes incitateurs d'interactions sociales.
 L'Education est la base du développement humain
 Le premier effort doit se concentrer sur l'éducation primaire. Sur environ 2 millions d'enfants allant à l'école primaire, 56% des effectifs sont sur-âgés. II s'ensuit qu'environ un million est aujourd'hui privé d’éducation, alors que la Constitution demande à l'Etat de garantir l’éducation primaire à tous. De ces 2 millions par ailleurs, 85% sont desservis par les écoles privées, dont 70% ne sont ni licenciées, ni supervisées, avec un corps professoral trop souvent non qualifié, délivrant une qualité d'éducation inacceptable. Seulement le tiers des enfants scolarisés achèvent les deux premiers cycles de l'enseignement fondamental et à peine 20% des bacheliers accèdent à l'enseignement supérieur et professionnel.
 Durant les cinq ans de la Présidence de Charles Henri Baker, les bases solides et durables d’une éducation nationale moderne seront définitivement posées. Eu égard au pourcentage très élevé couvert par l'école privée, l'Etat relèvera les standards d'éducation des établissements privés, à travers un système efficace de régulation, de supervision et d'incitation.
 La proposition qu'il convient d'envisager en ce sens, en étroite concertation avec le Parlement et les intervenants du secteur de l'éducation combinera :
 • la redéfinition des règles d'homologation des établissements scolaires, y compris l'application de normes (sismiques, cycloniques, qualité du bâti, surface par élève, quota maitre-élève, assainissement, eau, aération, luminosité, participation des parents à la gérance de l'école, etc.) et l'obligation de présenter des élèves aux examens officiels;
 • l'engagement de programmes intensifs et modernes de formation de maîtres auxquels devraient assister tous les professeurs ;
 • l'octroi d'un délai raisonnable aux écoles et aux enseignants pour se conformer aux nouvelles règles;
• l'introduction d'un système d’évaluation, basé notamment sur les standards atteints, les résultats aux examens officiels et autres critères objectifs ;
 • l'exigence de pourcentage minimal de succès aux examens officiels pour le maintien de la licence de l’établissement;
 • la redynamisation du système d'inspection scolaire, responsabilité principale du Ministère de l'Education Nationale;
 • l'octroi de subventions, incluant le financement de cantines scolaires, qui devraient idéalement être liées au système d’évaluation »; et
 • la construction progressive d'établissements publics de bon standard.
 Une attention particulière sera par ailleurs accordée à l’éducation professionnelle ainsi qu’à l'Université en vue d'accueillir les centaines de milliers de bacheliers prêts à intégrer le cycle d’étude supérieure.
 Un système éducatif adéquat demandera un niveau de dépenses publiques nettement plus important qu'à l'heure actuelle où l'Etat dépense moins de 2% du PIB. Il est donc indispensable, pour relever ce défi, d'au moins doubler le budget de l'éducation au cours des prochaines cinq années. Ceci se fera dans le cadre de la refonte du budget de l'Etat et par voie de conséquence, de la pression fiscale. L’objectif final étant de faire du ministère de l’éducation nationale le plus grand des ministères. C’est de lui que viendra les changements en profondeur des mentalités et les ressources humaines qualifiées.
 L'encadrement de la Jeunesse est le complément indispensable au relèvement de l'éducation.
 D'après les statistiques démographiques, plus de la moitié de la population haïtienne est constitué de jeunes de moins de 25 ans. Ce formidable potentiel n'est ni encadré, ni formé, ni éduqué, ni motivé de manière adéquate et sa contribution aux tâches de développement national est dérisoire.
 II est établi internationalement depuis une bonne trentaine d'années et dans notre pays depuis 1979, que les fonctions d'éducation formelle et celles de type «Jeunesse et Sport » étaient d'une spécificité telle et nos déficits dans l'une et l'autre si évidents, qu'il convient de les aborder séparément.
 Le budget alloué aux activités de Jeunesse et à l'activité sportive ne représente actuellement qu'une prime au maintien d'un système axé sur :
 • une bureaucratie lourde et un réseau immobile d'installations délabrées;
 •l'absence de politique de sport de masse et l'inexistence de cadres techniques en quantité et en qualité suffisante;
 •une élite sportive douée mais qui n’a ni les moyens ni les structures lui permettant d’atteindre son potentiel.
 Pourtant, un certain nombre de facteurs sociaux, politiques et financiers milite très clairement en faveur d'investissements conséquents en matière de Jeunesse et Sport :
 1. La qualité athlétique haïtienne
 2. Le Sport, vecteur d'unité nationale
 3. Le Sport, lieu unique de rencontre
 4. Le sport dans sa fonction formatrice
 5. Le sport vecteur d’activité économique
 La Présidence de Charles Henri Baker, dont l'engagement familial dans le sport est de notoriété publique, privilégiera:
 • la construction d'installations sportives à travers le pays, en commençant par les zones urbaines défavorisées;
 • la formation de formateurs compétents;
•l'encadrement des fédérations sportives;
 •la participation d'Haïti aux compétitions régionales et internationales et au développement de clubs sportifs; et
 •la multiplication d'activités sportives, culturelles, récréatives et artistiques dans les curricula des écoles deviendra une exigence réglementaire. Il en sera de même du développement de curricula sport-étude à même de perfectionner les élites sportives juvéniles.
 Les centres de formation sportive aideront également à canaliser les talents et potentiels de ces jeunes, préparant ainsi en permanence une pépinière d'athlètes.
 Le service civique obligatoire sera institué, en vue de permettre aux jeunes citoyens de milieux et d'origine géographique différents de mieux connaitre leur pays, de leur inculquer le sens du bien commun et de les inciter à se côtoyer hors du contexte scolaire, en accomplissant ensemble des tâches communautaires. En plus d'être utile dans des activités comme l'alphabétisation, le reboisement, l'assistance aux handicapés et aux démunis, le service civique induira le sentiment d'appartenance nationale et patriotique nécessaire à la cohésion sociale.
 Les jeunes n'ayant pas le privilège de poursuivre leurs études scolaires feront par ailleurs l'objet de programmes d'insertion sociale, tel l'assistance routière, le service de volontaires pompiers ou autres activités d'utilité publique.
 L’amélioration du niveau de santé de la majorité de la population est le troisième facteur-clé de la solidarité et de l'harmonie entre les différentes couches sociales..
 La Présidence de Charles Henri Baker s'attachera à promouvoir une action vigoureuse dans le domaine de la santé, marquée par une décentralisation progressive et effective de la couverture sanitaire, les efforts de formation et de développement du personnel de santé, y compris le personnel intermédiaire (moins coûteux), la mise en place d'incitations à la localisation en province et en zone rurale des médecins et le renforcement du partenariat existant aujourd'hui entre le Secteur Public et le Secteur Privé.
 Un accent spécial sera mit sur la création de centre de réeducation ainsi que des services prosthétiques pour les victimes du récent tremblement de terre.
En matière de budget, la santé est quelque peu mieux lotie que l'éducation, avec 2.7% du PIB consacrés par les gouvernements antérieurs. La taille nominale du budget haïtien est largement insuffisante et de loin inférieure à celle de nos voisins. Nous sommes réduits à bénéficier, dans ce secteur, de la forte propension des agences multilatérales et bilatérales à supporter les programmes, compte tenu en particulier du risque «extraterritorial» qu'implique la mauvaise situation sanitaire de notre pays.
 Réaménagement du Territoire - Décentralisation et Environnement
 La paupérisation rurale, conséquence de la négligence séculaire du secteur agricole et de la paysannerie, a conduit au fil des ans à une tendance à l'urbanisation accélérée et plus particulièrement à une véritable invasion anarchique des villes.
 La décentralisation et le réaménagement du territoire national sont donc de la plus haute urgence. Elles iront de pair avec le développement de la production nationale, avec une emphase spéciale pour les zones à potentiel agricole, industriel, de pêche et en production de services, tels le tourisme, l'artisanat et la production culturelle.
 La Présidence de Charles Henri Baker s'activera à promouvoir la réorientation des ressources du Budget d'Investissement, notamment dans un premier temps, celles disponibles à travers le CIRH, vers l'effort de décentralisation économique et administrative. L'une des méthodes de réaménagement du territoire devrait être de planifier les investissements publics et privés au sein de véritables zones de développement économique durable où les infrastructures physiques, sanitaires, éducatives, sportives et sociales sont orientées autour de pôles de production durable.
 Un autre critère de réaménagement du territoire devra être l'impératif de restaurer l'environnement et l'équilibre écologique du pays. L'érosion et la désertification accélérées qu’a connues le pays au cours des années écoulées, ont été en grande partie causées par une utilisation inadéquate de zones montagneuses, mais surtout une absence totale de politique de protection et de régénération de l’environnement. La préservation de l'espace forestier et la promotion d'activités économiques compatibles avec la protection de l'environnement, tels la production d'essences forestières et précieuses, l'aménagement de sanctuaires écologiques à vocation touristiques, devraient être l'une des actions prioritaires du nouveau Gouvernement, sous l'impulsion d'une Présidence responsable. Une application compréhensive mais stricte des règles régissant la matière est un impératif.
 Le complément indispensable à cette politique de protection de l'environnement sera la reconsidération de la politique énergétique, aujourd'hui marquée par l'exploitation abusive des ressources ligneuses, notamment pour les besoins industriels (boulangeries, blanchisseries, "guldives" [distillerie] ). L'utilisation d’énergies alternatives et la reconversion subséquente des unités industrielles, à coté de la promotion de l'utilisation du gaz naturel pour les besoins de cuisson et d'usage industriel, doivent être parmi les points focaux de la politique du nouveau Gouvernement.
 Le réaménagement du territoire devra adresser de manière particulière et urgente la problématique des victimes du tremblement de terre du 12 janvier 2010 vivant sous les tentes ainsi que des personnes des zones urbaines marginalisées. Un programme à deux volets sera entrepris, soit en premier lieu, un vaste projet d’assainissement et de réhabilitation, mis en branle sans délai. Dans un second temps, un programme de construction de logements répondant aux normes sismiques et cycloniques préparé par l’équipe gouvernementale, sera soumis au Parlement pour son approbation avant sa mise en exécution. Il visera à relocaliser prioritairement les familles vivant dans les abris temporaires, dans des zones vulnérables aux désastres naturels entre autres.
  LES MOYENS
 Aucun candidat à la présidence, ne devrait faire de promesses électorales qui ne reposent sur une évaluation réaliste des moyens dont pourra disposer le Gouvernement au cours de sa période de service. Ceci est aussi vrai pour les moyens financiers que pour les moyens humains, bien que les derniers soient étroitement tributaires des premiers. Le candidat à la Présidence du parti RESPÈ Charles Henri Baker tient, d'entrée de jeu, à faire preuve de réalisme :
Haïti est un des états les plus faibles en capacité financière et humaine. Aucun effort de développement et de progrès ne peut être entrepris sans un relèvement sensible du Budget National et de la capacité administrative de l’Etat.
C'est dans ce sens que la première priorité de l’action gouvernementale est la Réforme des Institutions d'Etat, avec une emphase sur les administrations de collecte des recettes fiscales.
 Augmentation de la capacité financière de I’ Etat
 Sur le plan financier, l'un des plans d’actions les plus importants que Charles Henri Baker souhaite voir conçu et exécuté est l’augmentation de la taille financière de l'Etat au cours des cinq années du mandat présidentiel. Cet objectif sera accompli par une perception fiscale plus efficace que son niveau actuel de 9.4% du PIB, le portant à 16%, combinée à une croissance moyenne de 4.5% de l'économie. La réforme douanière en elle-même permettra un niveau de l'ordre de 14% du PIB. Un tel relèvement conduira aux objectifs visés en matière d'éducation, de renforcement des forces de l'ordre et de décentralisation économique et administrative.
 Réduction des coûts de fonctionnement
 Le deuxième moyen financier de l'Etat viendra de la réduction des coûts de fonctionnement grâce aux réformes engagées, dont la principale sera la rationalisation du fonctionnement de l'Electricité d'Haïti (ED’H) pouvant, au bas mot, économiser à l'Etat 1.5% du PIB. D'autres économies non négligeables proviendront de l'élimination des paiements aux absentéistes et autres bénéficiaires non légitimes, en addition des gains sur la réduction du gaspillage de ressources en général (parc automobile, approvisionnement en carburant, matériel de bureau et autres).
 Investissements publics
 Dans le cadre de l’effort de relance et de réforme, les investissements publics constitueront le troisième moyen financier. Haïti dispose d'un capital-sympathie au niveau de la communauté internationale, capital dont le degré d'exploitation a été plus que décevant au cours des vingt dernières années, du fait principalement de l’irresponsabilité des dirigeants. Le nouveau Gouvernement devra faire preuve de réalisme et d'intelligence en vue d'identifier les méthodes les plus appropriées de décaissement et de gérance des ressources de l'aide internationale. L'une d'entre elles sera l'utilisation, toutes les fois que possible, des capacités d'opérateurs privés nationaux, à l’instar du modèle de gestion des ressources du Fonds Mondial de Lutte Contre le
VIH-SIDA, la Tuberculose et la Malaria.
Investissements privés
Le quatrième moyen financier que devra activement rechercher l'Etat est l'attraction d'investissements privés, destinés à financer non seulement les entreprises des secteurs d'affaires traditionnels, mais également les grands travaux d'infrastructure et de services publics.
 La Présidence de Charles Henri Baker recherchera activement à promouvoir toutes les possibilités de compléter les financements publics avec ceux des secteurs privés nationaux et étrangers, y compris les capitaux de la Diaspora haïtienne. Ceci pourrait, par exemple, concerner autant des projets de production d'énergie que l'entreprise de travaux routiers d'envergure, octroyés sur base de concurrence et de concession sur une longue période (10-15 ans), avec exigence de financement par le promoteur, remboursable par l’implantation de stations de péage ou autres mécanismes similaires du type BOT («Built Operate & Transfer»).
 Les avantages de la loi HELP, des Accords de Partenariat Economiques (APE), de la fiscalité canadienne et celle d’autres pays en faveur d’Haïti, entre autres, recevront un accompagnement approprié du gouvernement, permettant à la nation de profiter pleinement des opportunités offertes.
 Enfin, la Présidence de Charles Henri Baker prêtera une attention particulière à l’insertion progressive dans l’assiette fiscale du secteur informel, largement dominé par les femmes, en lui permettant d’accéder à toutes les formes de crédit et en minimisant ses risques et ses coûts.
  CONCLUSION
 Charles Henri Baker prône une Présidence de compétence et de fierté nationale, axée sur le rétablissement de l'ordre et de la discipline et sur la foi dans les vertus du travail honnête, une Présidence basée sur la participation citoyenne de manière passionnée et désintéressée, dans sa quête du renouveau national.
 Présidence Charles Henri Baker
Enoncé de Vision – Octobre 2010